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L'église.

 

Elle fut construite en deux fois. A la demande de Claude-François de Salivet, seigneur de Fouchécourt, l'archevêque de Besançon, Monseigneur de Grammont, autorise, le 15 mai 1715, le transfert de l' église paroissiale au centre du village, l'ancienne église Saint Martin, située près du bac de Baulay, dont nous parlons dans la rubrique histoire, tombant en ruine. Malgré les protestations de nombreux habitants du village qui désiraient conserver l'ancienne église, la construction de l'édifice se fit au frais du noble seigneur de Fouchécourt. Une chapelle seigneuriale fut construite à gauche du chœur. Séparée de la nef par une barrière, équipée d’un banc seigneurial, la famille du seigneur y accède directement par une porte obstruée en 1840. Cette chapelle servit également de nécropole à la famille Salivet.

            Un carrelage posé sur le sol de la dite chapelle lors du déplacement de l'autel  et l'installation du confessionnal en 1922, dissimule la plupart des tombes. Une seule reste apparente  celle de Dame Françoise Damey, dame de Fouchécourt, décédée le 14 06 1789, épouse du seigneur Jean-François Ignace de Salivet.
A droite du chœur une autre chapelle fut édifiée par la famille Parcheminey. elle sert actuellement de sacristie
           Les débris de l’ancienne église furent utilisés, en partie pour la construction de la nouvelle, en particulier le dallage du chœur où l’on retrouve des motifs ou inscriptions en particulier une croix de Lorraine et les lettres alpha et oméga (le commencement et la fin).  

          Les travaux durent un an. Ce n'est pourtant qu'en mai 1718 que l'on peut demander à Besançon l'autorisation de célébrer les offices dans le nouveau bâtiment.

           Celle-ci est accordée à condition que l'on y parachevât les travaux d'ornementation et que le nouveau cimetière à l'entour fût clos de murs.

 

    L'église fut consacrée le 22 avril 1723 par Monseigneur Barthélemy Lombard, curé de Conflans et doyen rural de Faverney.

Elle fut saccagée le 17 juillet 1791. Un peu plus tard les objets du cultes furent confisqués.

Le 1er avril 1841 le conseil municipal  s’inquiète : sa toiture  est trop lourde pour la charpente à laquelle on a déjà donné des appuis, elle pousse les murs qui s’ouvrent profondément. Il y a des trous dans la toiture et il pleut dans l’édifice.. des réparations sont à faire le plus rapidement possible.

L’autorité préfectorale tardant à donner son accord rien n’est fait et la charpente risque de s’effondrer dans l’église où l’on ne peut plus célébrer les offices. Le 10 11 1842 le CM ne parle plus de réparer la nef mais décide, fort de l’appui des autorités diocésaines, de demander un devis pour sa réfection totale avec la construction d’un clocher à l'avant de l’église. Le cintre central qui masque une partie du chœur sera élargi. Des bancs seront installés dans la nef. Devant l’église le beffroi , autrement dit le clocheton trop bas (on entend très mal le son de la cloche) en très mauvais état et, n’étant plus d’aucune utilité, sera démoli.

           Le 8 mai 1843 présentation et approbation par le CM du plan et du devis des travaux estimé à 10700 fr. Après accord de la préfecture la nef et le clocher actuels sont construits en 1844 pour un montant global de : 11320 fr.

            Les travaux terminés, le grand marronnier situé devant l’église et masquant le portail est abattu et vendu. Le montant de cette vente s’ajoutant à celles des matériaux provenant des démolitions, est utilisé pour agrandir les deux fenêtres du chœur et celle de la chapelle afin les rendre similaires aux fenêtres de la nouvelle nef.

              En 1889 la cloche fêlée est  remplacée par une nouvelle, baptisée Céline, d’un poids de 800kg. Cette cloche est toujours en place.

 

Description dans son état actuel.

 

           Édifice de petites dimensions, façade simple, portail en plein cintre flanqué de deux rosaces en relief et de deux petites fenêtres, clocher carré à toit pyramidal, porche plafonné, une seule cloche  Dans la  nef plafonnée et à deux travées on remarque à droite deux statuettes de confrérie en bois dorée : une vierge immaculée et une martyre palme à la main datant du 18éme.Un arc   triomphal ouvre sur le sanctuaire à deux travées en berceau ogival dont les nervures se perdent dans des colonnes engagées ou des culots sans sculpture  

             La table de communion en fer forgée, du 18éme, fut déposée vers 1955 et servit de clôture au calvaire du bas du village. Elle disparut lors de l'aménagement du carrefour et le déplacement du calvaire. (Fouchécourt ton patrimoine fou le camp !)
              Les quatre vitraux de la nef et les deux du chœur sont installés en 1923 Ceux de la nef  sont très   expressifs : ils représentent le curé d'Ars, Saints Férréol et Fergeux(évangélistes de la Franche-Comté), Jeanne d'Arc et Notre Dame de Lourdes. Les deux vitraux du chœur à rosaces sont de dimensions inférieures à celle des  fenêtres. Lors de leur installation des stalles obstruant la partie base de ces fenêtres il n’a pas été jugé utile d’installer des vitraux sur la partie non visible de l’ intérieur. Lors de la suppression des stalles, dans les années quarante, la partie inférieure des fenêtres à été fermée par des verres violets style défense passive du plus mauvais effet !

              Le maître autel à retable de belle qualité et a été remis en état en 1951. Il est formé de deux colonnes torses à pompes et oiseaux encadrent une toile du 19éme représentant Saint Martin patron de la paroisse. De chaque côté se dressent deux statues d'évêques en bois doré datant du 18éme. En haut, dans un médaillon, une toile représente le père éternel portant le globe terrestre.
Certains écrits situent l’édification de ce retable et la table de communion à la fin du 17éme. C’est une erreur car le chœur de l’église a été édifiée entre 1716 et 1722 et ces deux éléments ne pouvaient pas provenir de l’ancienne église détruite.
             A gauche du sanctuaire un arc en plein-cintre ouvre sur la chapelle seigneuriale dont l’aménagement a été modifié en 1922 : autel  déplacé pour permettre la pose du confessionnal, pose d’un carrelage. Au dessus de l’arc crucifix en bois polychrome., autel est en bois peint avec retable formé de deux colonnes torses encadrant une toile du 18éme représentant la vierge descendant aux enfers. En haut un médaillon porte une colombe dans les nuages  Le toit de l'église, la porte d'entrée et le coq du clocher ont été réparés, ou remplacés récemment. C'est bien mais, le dallage du parvis qui demandait à être restauré, a été remplacé par un pavage de bonne facture mais, à notre avis, totalement inadapté à l'édifice !
             A gauche de l'église une pierre ronde est installée sur un socle. C'est l'une des 4 tournantes du moulin d'Effondrey. Ce moulin, démoli en 1903, "ferme" de l'abbaye de Cherlieu, était le plus important de la région. Situé sur la Saône, à 1 km en aval du village, ce fut le seul moulin à fonctionner pendant l'hiver rigoureux de 1788-1789. Actuellement la plupart des gens du village ignorent la nature de ce "caillou". Il nous parait utile, comme cela a été fait pour les rues du village, de "signaler" ce patrimoine historique. Hélas vu le peu d’intérêt dont fait preuve la municipalité actuelle au sujet du patrimoine locale….qu’elle laisse ce « caillou » en place c’est déjà beaucoup ! ! !
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