Retour

 
1960 Histoire de cochons
                      Oh : les goinfres...tels furent les mots d'un habitant d'Aboncourt lorsqu'il vint, un matin , faire un tour dans sa porcherie. La porte avait été enfoncée. Des sacs d'aliments gisaient éventrés et se vidaient de leur contenu. Mais les coupables avaient signé leur exploit. On pouvait les suivre à la trace. leurs empreintes étaient profondément inscrites dans le sol mouillé, des sangliers sans aucun doute, repartis vers le bois de Laleu. 

                  Informé les chasseurs du village, et ceux de Gésincourt, organisent aussitôt une battue. L'un deux, se poste au bord de la route. Surgit un cultivateur de Fouchécourt, juché sur son tracteur : -Que faite vous ? - On traque des sangliers qui ont fait des ravages cette nuit au village. -Vous êtes certains qu'il s'agit de sangliers? Je suis à la recherche de deux de mes truies qui se sont barrées cette nuit. 

               On appris, par la suite , que la porcherie dévalisée, avait pour hôte un splendide verrat. C'est pour ses beaux yeux ,sans doute, que les deux truies avaient parcouru trois kilométres dans la nuit. Aprés avoir passées de bons moments avec ce Don Juan à la queue en tire-bouchons, elles se rabattirent, fatiguées sans doute, sur des plaisirs moins charnels mais plus nourrissants, avant de rentrées rassasiées au village.