Retour
Etymologie.

I) des DESOCHE

D’après les dires de certains de nos aïeux nous serions issus de la noblesse. Bien sur les deux premières lettres (DE) laisseraient penser à une particule rattachée au mot principal (SOCHE), peut-être pendant la révolution afin d’éviter certains problèmes ! En fait, il n’en est rien :

Dans le dictionnaire de la noblesse française il n’est fait état d’aucun DESOCHE ou d’orthographes approchées.
Plus d’un siècle avant la révolution DESOCHE s’écrivait en un seul mot.

Bien que sur les registres paroissiaux d’abord, les registres d’état civil ensuite, notre nom soit écrit sous des orthographes un peu fantaisistes ( DESSAUGE, DEFOGE etc...), l’orthographe courant au cours des trois derniers siècles a été : DÈSOSCHES, DÈSOCHES, DÈSOCHE et enfin DESOCHE. Toutefois sur le traité de mariage de JEAN, en date du 27-1-1695(voir annexe III), il est orthographié comme actuellement. Conclusion DESOCHE c’est toujours écrit DESOCHE, la phonémique ayant déformé le nom au cours des siècles.

Par Minitel, à la rubrique«origine des noms de famille », nous avons appris que ce nom était originaire du Massif central et signifiait : gardien d'oies. Les DESOCHE n’ont pas de sang bleu, certes, mais gardiens d’oies ! Certains écrivent n’importe quoi !

Restons sérieux. Le dictionnaire étymologique des noms de famille française indique sous les horographies DESSOUCHE, DES SOUCHES, DESOCHES, DÈSOCHE : Nom signifiant une personne originaire d’une souche. Pour nous de quelle souche s’agit-il ? Mystère.

Sur les états de recensement du milieu du XVIIéme siècle les noms de famille ne sont pas toujours indiqués. Ont y voit notamment un Julien de Lorraine, un Georges DE FRANCE, alors pourquoi pas un Pierre DES OCHES ! Au archives nationales existe un document concernant les Savoyards ayant demandé et obtenu la nationalité française, sa consultation nous apportera, peut être, la clé de l’énigme.

Autre interprétation étymologique : en vieux français LOUCHE indiquait une maison entourée d’un enclos de bonne terre, (forme plurielle DESOUCHES). Donc les DESOUCHES ou DESOCHES seraient des personnes en provenance de maisons closes, pardon, de maisons entourées de terrain clos.

II) Des autres noms de famille du fichier 


Origine de la famille.


Les origines de la Famille se sont transmises de génération en génération, par voix orale, ce qui nécessairement entraîne au cours des ans une certaine déformation. Que nous en reste t'il ?

– Nous sommes originaires de Savoie, du hameau de Les Oches.

– Le premier DESOCHE est venu à Fouchécourt pour travailler à la construction de la voie ferrée Paris- Belfort, en particulier la réalisation de la tranchée de Baulay.

Cette dernière affirmation n’est pas rigoureusement exacte car le premier DÈSOCHE (François) arrive à Fouchécourt en 1830, année de la mise en service de la première locomotive à vapeur sur «route à ornières de fer ». La ligne de chemin de fer Paris-Belfort a été construite vingt-cinq ans plus tard, à l’époque du mariage d’Honoré, fils de François, et mise en service le 22-2-1858. Sa réalisation, compte tenu des moyens de l’époque, nécessite le recrutement d ‘une main d’œuvre locale 1, nos ancêtres en font peut-être partie mais ne sont pas venus «pour çà ».

Serions-nous originaires de Savoie ? Peut-être bien que oui... Peut-être bien que non...

Après les désastres du milieu du XVIIéme, dont nous parlerons plus loin, la région était si dépeuplée que l’apport d’étrangers s’est révélé nécessaire. Il en arrive de Suisse(déjà !), de Catalogne (les ancêtres des DURGET, anciens notaires de Purgerot), de France(pour la région de Gray), et de Savoie. On en compte 65 000 en 1657. Ils s’installent en colons, presque en pionniers. Les plus nombreux sont ces Savoyards dont on loue la «diligence, travaux et parcimonie plus qu'incroyable », capables, affirme-t-on, de réveiller les Comtois qui, «s’ils n’étaient provoqués par l'exemple des étrangers demeuraient comme accroupis dans une profonde oisiveté ». Nos ancêtres étaient-ils parmi ces empêcheurs de dormir en rond ? c’est la grande question que nous nous posons. En l’état actuel de nos recherches cela parait possible. Dans le « mouvement pour l’émulation des sociétés du Doubs », édition de 1958, on trouve une étude très détaillée sur l’immigration savoyarde en Franche-Comté avant 1789. Les émigrants, en provenance de la région du Faucigny, se sont installés, pour la plupart dans le Haut Doubs et dans le Jura, régions montagneuses ou ils étaient moins dépaysés, à Besançon, un certain nombre vers Vesoul, Scey sur Saône et Jussey. L’un d’eux à Vilaire. On trouve les noms de GIRARD, JACQUET(Vesoul), CLERC(Salins) mais pas de DESOCHE.

Jean-Christophe DEMARD, conservateur du musée de Champlitte, a écrit un certain nombre d’ouvrages concernant l’immigration française au Mexique. Aux vignerons Hauts-Saônois, ruinés par l’arrivé du phylloxéra, sont venus se joindre des Savoyards dont un certain Jean-Baptiste DESOCHE originaire de Thônes (Haute-Savoie). C’est une nouvelle piste pour nos recherches.

12 -12 1998  Edmond Desoche

12-12 2002 Hélas il nous faut déchanter, nous avons pris contact avec un historien auteur de plusieurs livres sur l'immigration des Savoyards en Franche-Comté après la guerre de 10 ans...dans aucun de ses écrits ne figurent le nom de Desoche ou de Mouchu (épouse du premier Desoche retrouvé )

Haut de page

Suite